Critique de « Avengers : Endgame » par E-Stark
« Salut Madame Potts, si tu trouve cet enregistrement, je ne veux pas que tu ai de la peine. La fin fait partie du voyage. »
Robert Downey Jr. – « Avengers : Endgame » d’Anthony et Joe Russo (2019)
Alors qu’Infinity War la première partie du troisième Avengers, venait poser de nouveaux enjeux pour les super-héros Marvel, Endgame s’annonçait avec évidence comme le film non pas seulement de tous les records au box-office, mais aussi celui de tous les challenges dans la grande trame du Marvel Cinematic Universe.
Autant le dire tout de suite : Endgame est un film obèse. Le long-métrage reprend là où s’arrêtait le précédent tout en reposant d’emblée les lignes qu’il va falloir suivre et franchir pour remettre de l’ordre dans le joyeux bordel opéré par Thanos. A grand coup de fan-service et d’instants épiques, Endgame se déploie sans grande surprise il est vrai mais pas non plus sans intérêt. Premièrement le scénario ne laisse pas les personnages de côté, ils existent tous à l’écran et certains ont même droit à diverses scènes qui ne manqueront pas de devenir emblématiques. Dans un second temps le scénario parvient miraculeusement à faire se rejoindre les différents arcs narratifs que le Marvel Cinematic Universeraconte depuis dix ans. Ce qui n’est pas une mince affaire.
Alors quand bien même la prévisibilité est de la partie, trop souvent d’ailleurs, Endgame va jusqu’au bout de ses ambitions. Castagne et humour sont présents et s’accordent d’ailleurs assez bien curieusement, étant donné le ton plus grave et sombre de ce dernier segment. On appréciera donc de retrouver toute la galerie de personnages restant et ce que les méfaits de Thanos peuvent avoir comme conséquences. Endgame durant sa première heure et demi s’attache à parler de l’humain avant les héros, renforçant par conséquent le dimension émotionnelle qui prendra place durant la seconde partie du long-métrage. D’ailleurs sur ce point le film fonctionne parfaitement, tout est assez attendu encore une fois mais force de constater que tout fonctionne quand même.
Quant au fan-service, s’il est de la partie c’est aussi dans un soucis de générosité et il faut bien avouer que certains plans iconiques sont ultra réjouissants pour celui qui aime suivre les aventures des Avengers depuis dix ans.
Cependant rien n’est jamais rose dans les productions Marvel et Endgame ne déroge pas à la règle. Des problèmes de rythme et des facilités d’écriture viennent plomber le milieu du film, un ventre mou qu’il faut surmonter pour arriver à un final épique. La toute fin également, logique et nécessaire certes, mais interminable, qui ne manquera pas d’ailleurs de laisser fleurir derrière elle bon nombre de spéculations en tous genres. La mise en scène des frères Russo s’avère souvent assez inégale également, là où en revanche le film se montre impeccable sur le plan visuel.
Le casting quant à lui s’en sort admirablement et chacun ressert bien entendu son jeu habituel. Toutefois Robert Downey Jr. et Chris Evans sortent leur épingle du jeu. Idem pour idem pour Scarlett Johanson qui jusqu’à présent brillait sous d’autres cieux que ceux du Marvel Cinematic Universe. Mark Ruffalo et Chris Hemsworth ne sont pas non plus en reste.
Imparfait c’est évident, mais Avengers : Endgame n’en demeure pas moins une belle conclusion. Un final généreux et grandiose pour un univers cinématographique qui malgré ses défauts, compte dans la grande histoire du septième art et de la pop-culture.
Ma note : 8/10