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Critique de Liz et l’Oiseau bleu de Naoko Yamada, par Anne-Laure
Mizore et Nozomi sont deux amies aux caractères fortement différents, l’une est extravertie et populaire, l’autre plus introvertie a tendance à rester plus en retrait par rapport à ses camarades. Toutes deux musiciennes, l’une joueuse de flûte traversière et l’autre de hautbois, elles sont membres de l’orchestre de l’école, en vue de gagner une compétition. Lorsque le groupe commence à travailler sur des morceaux de « Liz et l’oiseau bleu », les deux amies interprètent ce conte pour enfants comme étant leur propre histoire. C’est la fin du lycée, et avec elle le début d’une période de doutes concernant les choix d’avenir et l’au revoir à un passé. Deuxième long-métrage de la…
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Critique de Us de Jordan Peele, par Anne-Laure
Get Out, précédent film de Jordan Peele sorti en 2018, avait fortement marqué les esprits. Qu’il ait plu ou non, le film étonnait par son scénario (qui fut d’ailleurs récompensé d’un Oscar) ou par la manière de traiter son sujet. Le cinéaste revient cette année avec un film que l’on pourrait qualifier de « plus classique » dans le domaine du cinéma d’horreur, surfant à la fois sur le Home Invasion, sur le Survival et sur la thématique, souvent explorée, du double. De retour dans sa maison d’enfance, Adelaïde Wilson et sa famille sont prêts à passer d’excellentes vacances… jusqu’à ce qu’un évènement traumatisant, qu’elle a vécu il y a bien longtemps…
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Critique de Leto par Anne-Laure
Grand oublié de Cannes 2018, Leto se présente comme un film “musical”. Réalisé par Kirill Serebrennikov (assigné à résidence depuis), il raconte un instant de la scène rock en URSS, dans les années 1980. En prenant deux figures phares de l’époque, Viktor Tsoi, leader du groupe Kino et Mike Vassilievitch Naoumenko, leader de Zoopark, le réalisateur transporte le spectateur en cette époque et en ces lieux, mené par un régime liberticide, tout en parvenant à insuffler un grand sentiment de liberté à son film. Car, malgré le fait qu’il s’agisse de prime abord essentiellement de musique, c’est précisément de liberté dont il est question. Bien que la musique, et tout…
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Critique de « Le Chant du Loup » par Anne-Laure
Le Chant du Loup est particulièrement original dans le paysage cinématographique français actuel. Lorgnant du côté du thriller ou du film d’action « à l’Américaine », il réussit pourtant totalement son pari fou. Dix-sept millions d’euros de budget, c’est ce qui a été accordé à la réalisation du film, menée par Antonin Baudry (connu pour avoir scénarisé les bandes-dessinées Quai d’Orsay), pour un résultat époustouflant. Il s’agit de son premier essai en tant que réalisateur et scénariste de cinéma et l’on ne peut qu’espérer voir d’autres de ses œuvres sur grand écran prochainement. Le film débute dans un sous-marin, où l’on suit une équipe chargée d’une mission dont on ignore, au départ,…
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Critique de On Happiness Road par Anne-Laure
Le champ de l’animation est vaste et varié, on ne le dira jamais suffisamment, et ce, tant au niveau des sujets, des publics visés que des techniques employées. Si l’animation asiatique est principalement connue pour son versant japonais, d’autres pays produisent également des perles qui valent grandement le détour. C’est le cas de Happiness Road, de la réalisatrice taïwanaise Hsin Yin Sung. Celle-ci s’inspire (partiellement) de son propre vécu pour son premier long-métrage, lequel a été présenté au festival Annecy en 2018. « Happiness Road », c’est l’histoire de Tchi, jeune femme taiwanaise partie vivre aux Etats-Unis et qui, à la suite du décès de sa grand-mère, retourne dans son pays d’origine.…
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Critique de La Favorite par Anne-Laure
Yorgos Lanthimos a pour habitude de créer des films au scénario à l’ambiance particulière. Nous avions déjà pu le constater avec ses précédentes réalisations : Canine, The Lobster et Mise à Mort du Cerf Sacré. Il se dégage toujours un je-ne-sais-quoi d’angoissant qui peut fasciner le spectateur ou le mettre profondément mal à l’aise, ou les deux. L’on peut également déceler une critique acerbe de l’humanité et des dérives (réelles ou potentielles) de la société (actuelle). The Favourite, bien qu’il ait été réalisé par Yorgos Lanthimos, dispose d’un scénario écrit par Deborah Davis et Tony McNamara. Et, en effet, bien que l’on reconnaisse le style propre à Lanthimos, ce dernier film est…
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Critique de Pachamama par Anne-Laure
Depuis quelques années, il semblerait que les films d’animation tendent à se diversifier de plus en plus, que ce soit au niveau des techniques d’animation employées, des sujets abordés ou des publics visés. On ne dira jamais assez qu’il est réducteur de considérer que lorsqu’il s’agit d’animation, « c’est uniquement pour les enfants ». Aussi, dernièrement, nous avons pu voir de nombreux projets, aussi originaux qu’intéressants, parmi lesquels nous pouvons citer Tout en Haut du Monde (Remi Chayé 2016), La Jeune Fille sans Mains (Sébastien Laudenbach, 2016), Ma Vie de Courgette (Claude Barras, 2016), Téhéran Taboo (Ali Soozandeh, 2017) ou encore La Passion van Gogh (Dorota Kobiela et Hugh Welchman, 2017). Bien…
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Critique de l’Île aux Chiens par Anne-Laure
Quatre ans après l’original et coloré The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson nous revient avec son nouveau film, tout en stop-motion, le très attendu Isle of Dogs ou « l’île aux Chiens » en français. L’histoire prend place au Japon, dans la ville fictive de Megasaki, dans un futur proche qui a vu naître une société totalitaire laissant peu d’espace à la liberté et à la pensée individuelles. À la suite d’une épidémie de grippe canine, le maire décide (unilatéralement et malgré les protestations) d’expédier tous les chiens, fidèles compagnons de l’Homme, sur une île où s’entassent des déchets. C’est sans compter sur son neveu (éloigné et orphelin) intrépide, Atari, qui mettra tout en œuvre pour…
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Critique de « Ready Player One » par Anyore
Ready Player One de Steven Spielberg était un des films les plus attendus de 2018. Adapté du roman éponyme d’Ernest Cline, il donne à voir un univers futuriste (pourtant peuplé d’éléments du passé) dans lequel évolue un jeune héros du nom de Wade Watts. Nous sommes en 2045, le monde « réel » semble avoir été, au moins en partie, anéanti, tout est sombre et gris. Pour échapper à la banalité et la morosité du quotidien, tout le monde se réfugie dans l’OASIS, simulation vidéoludique presque réelle où chacun peut être, se transformer et accomplir ce qui lui plaît. Le créateur de cet immense jeu y a dissimulé trois indices, trois clefs…