-
Les Evadés : l’humanité comme moyen de fuite (avec spoils)
J‘adore le cinéma. C’est un fait. Pourtant, lorsqu’il s’agit de films dits « cultes », acclamés et reçus merveilleusement bien tant par le public que par les médias ou les institutions, rien à faire : je traîne. J’ai un mal fou à passer le cap du visionnage, quelque chose me retient. Je suis partagée entre deux justifications. Premièrement, la peur de la déception : et si, moi, je n’en avais rien à fiche de ce film ? Et si le propos ne me touchait pas le moins du monde ? Est-ce que cela fait de moi une mauvaise amatrice de cinéma (la réponse est bien évidemment non) ? Vient ensuite le syndrome…
-
La critique qui jure solennellement que ses intentions sont mauvaises…
Au sommaire de ce troisième volet de la saga Harry Potter : une dame qui s’envole dans la stratosphère, des élèves débraillés, une carte magique prévue pour des gens pas très sains d’esprits et l’un des hommes les plus repoussants qui soient. Ça donne envie n’est-ce pas ? Pourtant, ce film au style totalement différent des deux premiers possède un charme singulier qui divise les spectateurs et les fans : certains considèrent que c’est l’opus qui est le moins fidèle au roman éponyme et d’autres, desquels je fais partie, pensent au contraire que ce film a su capter parfaitement l’essence et l’atmosphère de ce dernier, au-delà des évènements chronologiques de…
-
La critique qui pétrifie !
Nous revoilà pour la critique du second volet des aventures d’Harry Potter avec un nouvel enjeu, de nouveaux personnages et de nouveaux moments émotions ! Après être parvenus à reprendre la pierre philosophale au nez (enfin, si on peut dire ça…) et à la barbe de Voldemort et accessoirement à sauver Poudlard, Harry et ses amis espèrent bien vivre une deuxième année des plus normales. Mais c’est sans compter Dobby, l’elfe de maison et les sombres évènements qui ne tardent pas à faire leur apparition dans l’école de sorcellerie… La scène d’exposition fait office d’angoisse imagée, et surtout pour notre personnage principal : on y voit une succession de pâtés…
-
La critique-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom
Il est vrai que je vous ai accoutumé aux critiques de films écrites avec plusieurs semaines voire mois de décalage sur leurs sorties en salles mais jamais avec 19 ans de retard ! Eh oui, il s’agissait d’un habile moyen de vous faire prendre un léger coup de vieux car le premier volet des aventures d’Harry Potter est sorti en 2001. Si j’ai attendu tant de temps avant de franchir le pas et d’écrire à propos de ma saga littéraire et cinématographique préférée, c’est parce que je n’étais pas sûre d’avoir le recul nécessaire pour proposer une critique en bonne et due forme. Et puis, finalement, partant du postulat…
-
Knock, Knock. Who’s there ? Une critique de Joker (avec spoils)
On ne va pas se mentir, les sorties cinéma du moment je ne les trouve pas vraiment folichonnes. J’ai déserté les salles obscures à de nombreuses reprises, préférant réviser mes classiques ou me replonger dans un septième art moins récent. En 2019, un seul et unique film a retenu mon attention, cette dernière grandissant de bandes-annonces en articles sur le sujet. N’ayant eu jusque-là aucun attrait pour l’univers « gothamien » et étant complètement novice en la matière, Joker est pourtant bien l’objet de la présente critique, première depuis de longs mois. Le dernier long-métrage de Todd Phillips, ce n’est pas vraiment le petit film d’auteur que l’on nomme dans les tréfonds…
-
Swiss Army Man, la mort : un souffle de vie.
» S’il te plaît, ne meurs pas ! » – Hank (Paul Dano) Voici la première ligne de dialogue de Swiss Army Man et c’est en toute simplicité qu’elle dévoile l’intérêt du film, bien qu’on ne le comprenne qu’après l’avoir visionné dans son entier. A première vue, l’on pourrait dire que c’est un film sur la mort, l’introduction donne le topo : un suicidaire rencontre un homme déjà mort ramené nonchalamment par les flots et qui s’échoue sur une plage…comme un cadavre. Et pourtant ! C’est tout le contraire qui apparaît ensuite, et ce jusqu’à la fin, dans une épopée pour le moins étonnante et même – il faut le dire –…
-
« The Best Offer », les sentiments mis aux enchères.
« Les émotions sont comme les œuvres d’art. Elles peuvent être contrefaites : elles ressemblent en tout point aux vraies mais ce sont des contrefaçons. » Il y a certains films qui, d’une manière assez inouïe, nous absorbent et nous laissent consterné, hébété. L’histoire et les personnages s’insinuent dans notre esprit pour nous faire sans cesse repenser à lui, jusqu’au moment où l’on ressent le besoin de le partager avec quelqu’un d’autre. C’est le cas de The Best Offer, né du réalisateur italien Giuseppe Tornatore en 2013. Tout comme l’art est un ensemble d’éléments qui le rend beau et marquant, ce film réuni tout ce qui peut le rendre frappant. Et si The…
-
« The Danish Girl »…L’essence de l’être.
« I think Lily’s thoughts, I dream her dreams. She was always there. » — Einar Wegener The Danish Girl est, avant d’être l’histoire d’un homme, celle d’un couple : Gerda et Einar Wegener, deux artistes peintres danois confrontés au chaos intérieur que vit le mari. C’est la révélation tardive de la nature transgenre d’Einar qui se mute de façon fulgurante en une détresse profonde et communicative. Jusqu’au moment tant attendu où le désir d’être enfin lui-même (ou plutôt elle-même) devient une opportunité à ne pas rater : Einar devient, en 1930, la première personne à subir une opération de réattribution sexuelle et à faire face à tout ce que cela peut impliquer. Tom…
-
« Le pianiste »… »La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée » disait ce cher Platon.
« Szpilman… Beau nom pour un pianiste. » Film à la liste de récompenses longue comme le bras (Palme d’or, 7 Césars, 3 Oscars …), Le Pianiste fut réalisé par Roman Polanski en 2002. Ce n’est en aucun cas une œuvre sortie de l’imagination du réalisateur mais un film adapté du roman autobiographique du même nom par Wladyslaw Szpilman. C’est non seulement l’histoire d’un homme mais aussi le récit d’un pan à vif de l’histoire : le ghetto de Varsovie et la persécution des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Le film retrace donc l’histoire de Wladyslaw Szpilman, pianiste polonais de renom, de sa famille, ainsi que celle des juifs varsoviens. Les Szpilman ont un train de vie…
-
Cultiver l’amour dans « Les Jardins du Roi »
Les Jardins du Roi (2014), c’est le deuxième film réalisé par Alan Rickman après L’Invitée de l’Hiver en 1997. Ce dernier film s’illustre dans la romance et l’historique en plein cœur du XVIIème siècle, pendant la construction du grandissime château de Versailles. Il est bien connu que les désirs du Roi Soleil étaient titanesques voire irréalisables, à la fois pour ses intérieurs et l’aspect extérieur de son palais. C’est ainsi que le célèbre jardinier Le Nôtre choisi d’engager Sabine de Barra, une paysagiste qui sera en charge du Bosquet des Rocailles, prévu pour devenir un espace de bal éblouissant en plein air et au cœur de la nature. Mais être une…
-
Adieu, Hans Gruber. Bye Bye le shérif de Nottingham. On se reverra après tout ce temps, Severus Rogue. Au revoir Alan Rickman.
Un acteur est quelqu’un qui doit inventer, se laisser porter par son invention. – Michel Serrault Quel triste début d’année que celui de 2016. Après avoir perdu notre grand Michel Galabru en France puis le monumental David Bowie, voilà que d’autres grands noms nous ont quittés. Un shérif, un juge, un escroc, un professeur et même un président sont partis. Mais je parle bien d’une seule et même personne et vous l’aurez compris, c’est Alan Rickman. Décédé le 14 janvier après s’être battu contre un cancer, l’annonce de sa mort a entraîné de vives réactions et a bouleversé des milliers de personnes de tout âge, jeunes comme plus vieux à travers…
-
Ecarter l’orgueil pour déjouer les préjugés
C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier, et, si peu que l’on sache de son sentiment a cet égard, lorsqu’il arrive dans une nouvelle résidence, cette idée est si bien fixée dans l’esprit de ses voisins qu’ils le considèrent sur-le-champ comme la propriété légitime de l’une ou l’autre de ses filles… Quiconque s’intéresse un peu à la culture anglo-saxonne, et surtout à la littérature, connaît Jane Austen et ses fameux ouvrages dont Orgueil et Préjugés. Une histoire qui a fait rêver tant de jeunes femmes (dont moi) depuis le XIXème siècle pour son histoire d’amour, même si ce roman…