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Critique de « Baby Driver » par E-Stark

« Depuis qu’on se connaît tu es mon chauffeur sur tous les coups, c’est toi le meilleur. »

Kevin Spacey – « Baby Driver » d’Edgar Wright (2017)

Pour être tout à fait honnête, Baby Driver est le premier film d’Edgar Wright qu’il m’a été donné de voir. Autant dire que ce visionnage m’a mis en joie et m’a rendu très curieux.

S’il s’agit d’une banale histoire de truands accompagnée d’une romance on ne peut plus classique, Baby Driver s’impose pourtant comme un vrai objet de cinéma grâce notamment à ses nombreuses références et à la réalisation solide et précise d’Edgar Wright. On pense à plein d’autres films comme Taxi Driver, Les Affranchis, voir-même par moment aux meilleurs instants (trop rares) d’un Fast and Furious. Wright a la même irrévérence d’un Scorsese encore jeune et pourtant déjà confirmé, un trait qu’il s’amuse à appuyer sans omettre de rendre grâce à ses diverses inspirations. Baby Driver est une oeuvre riche dans la mesure où elle bénéficie des meilleurs soins en terme de réalisation, d’écriture et de mise en scène.

Parlons-en d’ailleurs, l’écriture simple mais habile permet d’aller plus loin dans la psychologie du personnage principal joué par Ansel Eglort. Si le jeune acteur s’en sort admirablement, c’est encore plus bluffant étant donné le rôle. Sans être dans le même mutisme que Ryan Gosling dans Drive, Elgort compose beaucoup grâce à sa gestuelle et à la savoureuse playlist du long-métrage. Car ce qui est remarquable dans l’écriture du film, c’est justement ce soin tout particulier apporté aux choix des morceaux qui composent la bande-originale du film. La musique rythme les scènes et l’action, mais elle traduit aussi toutes les émotions du personnage principal. Ainsi elle n’est plus seulement présente pour donner le ton mais bien pour raconter l’histoire comme un médium à part entière.

Pour le reste tout fonctionne à merveille. La mise en scène est dingue, millimétrée et incroyablement efficace, foisonnante de détails qui méritent bien plusieurs visionnages pour qu’on les saisisse tous. Le casting est aux petits oignons, Ansel Elgort bien sûr, mais aussi le génial Kevin Spacey qui prouve une nouvelle fois ici qu’il est sûrement l’un des meilleurs si ce n’est le meilleur actuellement. C’est bien simple on ne voit plus que lui quand il apparaît. Lily James abandonne son carcan habituel pour ici trouver un rôle à sa mesure, jolie et suave, la belle actrice s’en sort très bien même si on aimerait la voir dans des rôles plus complexes. Jamie Foxx est impayable en truand et ses acolytes n’ont d’ailleurs rien à lui envier non plus.

Touchant, mais aussi drôle et incroyablement efficace : Baby Driver joui d’un amour tout particulier de la part de son réalisateur, une passion dans la technique qui lui confère une aura singulière. Très bonne découverte !

Ma note : 8,5/10

Cinéphile parfois cinéphage, j'aime écrire et lire des critiques. Je voue un véritable culte à Terrence Malick et Tim Burton, mais je suis d'une manière générale assez éclectique en matière de cinéma. Bonne lecture ... ou pas !

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