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Critique de « Jupiter Ascending » par Axel

Bonjour chers lecteurs et lectrices,

Comment commencer cette critique ? C’est la question que je me pose depuis avant-hier, et malgré une très longue réflexion je ne sais toujours pas si j’ai la bonne réponse car pour être tout à fait honnête avec vous, cela fait la troisième fois que je la réécris depuis le début pour être sûr de trouver les bons mots, parce que ce que j’ai ressenti avant-hier devant ce film, ce sentiment de n’avoir aucuns mots pour décrire une œuvre qui vous surpasse en tant que simple être humain, je vous l’assure c’est une torture, le fait de ne pas pouvoir exprimer vos sentiments envers un objet cinématographique qui vous a fait voyager comme rare a su le faire un autre film, voilà pourquoi je vous assure chers lecteurs avec toute mon honnêteté que je vais tout faire pour rester clair dans mes propos pour que vous vous fassiez une idée sur ce film et ainsi vous donner envie d’aller le voir car au fond c’est ce qu’il y a de plus important, non pas pour engrosser le capital de cette multinationale qu’est la firme Warner qui ne mérite pas votre argent, mais pour soutenir le fait qu’un film avec un tel propos critique envers notre société et surtout notre société de consommation puisse être produit par un des plus gros capitales du monde cinématographique.

Juste pour cela j’aimerais remercier les Wachowski d’avoir entrepris cette épopée cinématographique si agréablement différente des autres blockbusters de Science-Fiction habituel, alors c’est à ce moment que je me rend compte que je n’ai toujours pas mentionné le nom du film ni vraiment parlé de lui dans ce début de critique, ce que je vais m’empresser de faire, ce texte vraiment mal organisé est axé sur le film Jupiter Ascending, sorti dans nos salle ce Mercredi, on ne peut pas dire qu’il soit passé inaperçu, du moins dans la sphère cinéphile, entre ceux qui l’élève au rang de messie de la Science-Fiction et ceux qui crache allègrement dessus, il y a énormément de débats que je ne veux pas faire interférer dans cette critique, dans laquelle je vous propose ma vision du film, en vous disant qu’elle n’est supérieur à aucune autres interprétations, qu’il s’agit juste d’une opinion noyée dans un océan d’autres.

Jupiter Ascending ne commence heureusement pas comme ce début de critique laborieux, nous somme plongé dans les étoiles pour redescendre en Russie, pays d’origine des parents de notre héroïne Jupiter Jones, interprétée par Mila Kunis, qui ici interprète brillamment son rôle de femme de ménage/ héritière d’une partie de l’univers, malgré le fait que j’ai vu le film en version Française (qui d’ailleurs est une des pires adaptations qu’il m’est été donné de voir, la seule voix acceptable est celle de Mila Kunis et encore…) elle effectue ici une brillante performance. Après 5 minutes très expéditives en Russie nous nous retrouvons dans le quotidiens lassants et répétitifs de la vie de Jupiter Jones à Chicago en tant que femme de ménage, jusqu’au jour où son cousin la convainc de vendre ses ovaires, en promesse de recevoir de sa part assez d’argent pour se payer le télescope dont elle a toujours rêvé, elle se rend donc dans une clinique pour que cette intervention soit effectuée mais en se plaçant sur la table d’opération dans une scène des plus anxiogènes que j’ai pu voir au cinéma, elle sent que quelque chose ne tourne pas rond, une chose menant à une autre et surtout avec le fait que je n’ai pas envie de vous spoiler le film, nous nous retrouvons plongée avec elle dans une des premières scène d’action (et pas la dernière, je vous l’assure !) du film, avec l’arrivé d’un Channing Tatum sauveur de la demoiselle en détresse qui nous délivre une très bonne performance d’acteur durant tout le long du film, cette scène d’action se poursuit pendant de très longues minutes, et c’est à ce moment-là qu’on est frappé par la beauté et la maîtrise de la réalisation de ce film, car même si les Wachowski restent assez classique quant à leurs utilisations de la caméra, elles l’utilisent avec un tel brio qu’elles pourraient me filmer un épisode de Joséphine ange gardien de cette manière, je trouverais ça passionnant.

Mais plus sérieusement la réalisation impressionne le plus lors de ces scènes d’actions car contrairement à 95 % des films actuels, elle est ici parfaitement claire et lisible, ce qui la rend très agréable à regarder. Il y a aussi un gros travail sur toute la lumière et la photographie très léchée, ce qui prouve encore une fois la maîtrise technique que les sœurs ont dès qu’il s’agit d’œuvre cinématographique. Après cette scène d’action nous retrouvons nos deux héros principaux dans une voiture vers une destination inconnue, elles en profitent dans les dialogues superbement écrit pour discréditer quasiment toute la production de films d’actions, puis après ce petit tacle bien asséné à l’industrie cinématographique, le film décolle pour ne plus jamais redescendre, nous nous retrouvons face à un Space Opéra d’envergure gigantesque, avec des effet spéciaux juste géniaux que ce soit pour les vaisseaux, les créatures ou les armes le tout a été réalisé avec une grande minutie et un souci du détail vraiment remarquables.

Ce qui rend l’univers encore plus crédible et tangible qu’il ne l’est déjà, c’est l’utilisation le plus souvent possible de maquillages et de « véritables » effets spéciaux ce qui me rend tout d’abord très heureux, et qui me donne une envie folle de me plonger dans cet univers de science-fiction pour une fois véritablement inédit (qui m’a fait penser par certains aspects à la trilogie de jeux vidéo Mass Effect), et à mon avis c’est une des seules choses que l’on puisse reprocher au film mais cela n’est malheureusement pas du ressort des réalisatrices, le montage est vraiment très Cut, le film passe à 200 km/h devant nos yeux, et parfois l’envie de rester à un endroit sans que l’on puisse rien n’y faire est frustrant, on sent que les Wachowski avaient un matériel assez conséquent pour nous re-pondre une nouvelle trilogie ou au moins un deuxième film dans ce magnifique univers, mais cela ne se fera surement pas vu l’accueil et la promotion désastreuse du film.

C’est vrai qu’en apparence le film semble être un film de science-fiction qui sort du lot par sa réalisation hors pair et son univers, mais ne vous laissez pas berner car ce qui rend ce film si unique en son genre, c’est son scénario comportant un nombre de thèmes abordés et de niveaux de lectures différents, qu’il en est vertigineux juste d’y penser. Bien que je ne peux pas vous décrire tous les thèmes abordés et que je suis sûr d’en avoir manqués des centaines, je vais vous parler de ceux qui ressortent le plus durant le film, ceux auxquels je tiens le plus. Le premier est la critique du système économique dominant aujourd’hui sur cette bonne vieille terre, qui rend les pauvres encore plus pauvres et les riches plus riches qu’ils ne l’ont jamais été, je parle bien sûr de ce bon vieux capitalisme, on y parle de la perversion de l’argent, du pouvoir ainsi que de l’avidité, avec ces dérives inévitables qui sont déjà arrivée par le passé et qui continuerons d’arriver si on ne change pas notre mode de pensé individualiste, les Wachowski abordent ce thème avec un tel brio et une telle intelligence, que je veux vous laisser le voir par vous-même durant le film.

Le deuxième thème très proche et étroitement lié au premier est la critique de la société de consommation, qui nous remet à notre place de consommateur de film venant engrosser le capital d’un complexe cinématographique en y achetant leurs pop-corn, leurs boissons ou autres saloperies surtaxée à foisons, en restant assis bien gentiment pendant qu’ils nous matraquent le cerveau de pubs pour donner envie à Gérard 45 ans sans emploi, marié depuis 25 ans, d’enfin larguer sa femme en se disant « et si j’achetais cette bouteille de parfum, peut être que la dame sur l’écran voudra bien de moi ? ».  Tout en regardant ce film, je me trouvais souvent dérangé en voyant de nombreux consommateurs du film partir en pleins milieu pour revenir 10 minutes plus tard les bras chargés de popcorn et de boissons, ils avaient manqués 10 minutes de film ? Quelle importance, on a seulement payé 11 euro pour notre place, je voulais être sûr que je ne manque pas de donner un peu plus d’argent à ces personnes qui sont surement en manque de quelques euros pour boucler leurs fin de mois. Bref je crois que je me suis un peu égaré du sujet, ce film traite encore avec beaucoup de subtilité de cette question, ainsi que celle du choix, de la modification génétiques ou encore de la libération d’une femme de sa condition imposé par la société et pleins d’autres sous sujets que je ne vais pas déballer pour vous, car je veux que vous les découvriez par vous-même.

La dernière chose dont je voudrais vous parler avant de clôturer cette très longue et laborieuse critique (j’en suis encore désolé), mais vous l’aurez surement remarqué en voyant le film, il s’agit de la musique parfaitement composé par Michael Giacchino entre autre responsable des dernières compositions sur les films Star Trek de JJ Abrams, ou encore les magnifiques musiques de certains Pixar tels que « Les Indestructibles », « Ratatouille », « Là-haut » et j’en passe, sa musique sort vraiment de l’ordinaire, cette fois ci il nous propose des thèmes vraiment bien définit, qui reste en tête après le visionnage du film et qui ne vous donne l’envie de faire qu’une choses, de les réécouter en boucle. Chaque thème est superbement composé, orchestré et arrangé pour nous faire voyager durant l’entièreté du film, certains reconnaitrons peut être que la musique est un peu trop présente par moment, mais cela ne m’a pas vraiment dérangé.

Il est aussi important pour moi de revenir sur le fait que le scénario, peut paraitre au premiers abords complètement cliché et revu des centaines de fois, si on ne s’intéresse pas à ce qu’il y a en dessous, au « non-dit », et c’est vrai qu’à certains moment l’utilisation abusé du modèle de la demoiselle en détresse et du « Deus ex Machina » du prince charmant venant la sauver peut devenir vraiment agaçant, mais c’est encore un autre niveau de lecture qui m’a fait comprendre que c’était justement une exagération voulue, pour critiquer les clichés cinématographiques utilisé jusqu’à l’écœurement dans les productions actuels, encore un brillant coup de génie de la part de nos chères Wachowski !

Bref je vais peut-être enfin pouvoir finir cette critique en sachant au fond de mon cœur que j’aurais oublié des centaines de détails dont je voulais parler, malgré cela et le fait que cette critique était assez mal organisée, j’espère que vous avez apprécié sa lecture, comme je vous l’avais dit au début ce texte fut un des plus durs que j’ai eu à écrire de ma courte carrière de « critique » cinéma. N’hésitez surtout pas à me laisser un commentaire ci-dessous pour savoir ce que vous avez pensé du film, êtes-vous d’accord avec moi ou voulez-vous me lapider sur la place publique ? Tout cela et plus encore vous pouvez l’écrire dans la section commentaire juste en dessous, et je me ferais un plaisir de les lires ainsi que d’y répondre.

Pour conclure je ne peux que vous conseiller ce film, que vous n’oublierez pas de sitôt pour les bonnes ou les mauvaises raisons, je vous l’assure !

Ps : Les Wachowski si jamais ça ne marche pas sur le grand écran pour une suite, s’il vous plaît transporter votre univers en bouquin je me ferais un plaisir de le lire.

Pps : S’il existe une version longue je vous en prie faite tout votre possible pour nous la sortir en Blu Ray, encore merci.

Axel

Le cinéma semble être une addiction dont on ne se débarrasse pas facilement. C'est pour partager cette passion que j'ai créé ce site, vous pouvez me lire dans les critiques que j'écris et aussi m'écouter dans les émissions audio produites par MoviesNerd.

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