Critique du film « Le Labyrinthe » par Quentin
« Je crois qu’il est temps qu’on sache contre qui on se bat. »
– Thomas (Dylan O’Brien)
J’attendais le film avec beaucoup d’appréhension. Le postulat de base annonçait quelque chose de vraiment palpitant mais je ressentais depuis quelques temps une certaine lassitude envers les teen movies, objets de mes obsessions passées (« The Hunger Games« , « Harry Potter« , …). L’attente envers cette nouvelle saga était donc plutôt moindre dans mon cas, et c’est avec curiosité (curiosité notamment due aux excellentes critiques que le film récoltaient depuis sa sortie), que je me suis rendu dans mon cinéma hier pour découvrir « The Maze Runner« , renommé chez nous « Le Labyrinthe« .
Et surprise, jamais je ne me serais attendu à cela !. En plus d’être pâmé de personnages écrits avec brio et bourrés de charisme, « Le Labyrinthe » constitue une vraie prouesse en terme de maîtrise du rythme. Les enjeux sont intéressants, l’univers époustouflant, le film est une vraie claque visuelle, et on en ressort conquis. Mais qu’est-ce qui rend « Le Labyrinthe » si différent des autres teen movies du paysage cinématographique actuel ? réponse.
Tout d’abord, je pense que ce qui fera le succès de la saga est la part de mystère qu’elle garde, en y réfléchissant bien, une fois ce premier opus visionné, les réponses sont loin de toutes nous êtres données, mais pourtant aucun sentiment de frustration en réside. Le tout est parfaitement dosé : on en a suffisamment pour être satisfait et comblé, mais également très peu, donnant aux deux futures suites toutes leurs utilités. Autre facteur faisant mouche : les personnages. On peut s’identifier à chacun d’eux, sans exceptions, tant les interprétations sont justes et les personnages profonds. L’investissement du spectateur dans le long métrage est total, et c’est ce qui fera toute la différence : ici, les scénaristes prennent le public au sérieux et lui donne ce qu’il désire, voire même plus. De sa mise en scène à sa bande originale, on avait pas vu un teen movie viser aussi juste depuis très, très longtemps.
Bien entendu, il n’est pas sans défauts, si il évite de tomber dans une histoire d’amour dont tout le monde se moque complètement (chose très courante dans ce type de films malheureusement), le long métrage n’échappe pas à ses quelques scènes de niaiseries vers son dénouement, malgré le twist – excellent- agissant sur le spectateur en fond. Deux-trois défauts par-ci, par là, qui n’enlève rien à la qualité du film qui est, entendons nous bien, une réussite totale.
Je l’avais déjà relevé, mais l’excellent casting dont bénéficie le long métrage n’est pas en rien dans sa réussite. Dylan O’Brien est un excellent choix, attachant et portant à merveille à l’écran, nous avons là un jeune acteur plein de talent, promis à une belle carrière hollywoodienne. Kaya Scodelario, si elle est plus en retrait, est néanmoins tout aussi excellente. Le reste du casting n’est qu’une succession de bon goût tant l’ensemble fonctionne très bien.
Reste à savoir si la saga saura garder son identité tout du long, mais le retour de Wes Ball à la réalisation du prochain opus nous donne espoir. Vivement !.
Note : 8,5/10.
Quentin.
« Le Labyrinthe » de Wes Ball, sorti le 15 Octobre 2014 dans les salles françaises, avec Dylan O’Brien, Kaya Scodelario, Will Poulter, Thomas Brodie-Sangster, Ki Hong Lee, …
Synopsis : Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piège avec un groupe d’autres garçons dans un labyrinthe géant dont le plan est modifié chaque nuit. Il n’a plus aucun souvenir du monde extérieur, à part d’étranges rêves à propos d’une mystérieuse organisation appelée W.C.K.D. En reliant certains fragments de son passé, avec des indices qu’il découvre au sein du labyrinthe, Thomas espère trouver un moyen de s’en échapper.