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Critique de « Dune » par E-Stark

« Ton destin t’attends Paul. »

Rebecca Ferguson – « Dune » de Denis Villeneuve (2021)

Je n’ai pas une grande passion pour le cinéma de Denis Villeneuve que je trouve tantôt ambitieux et prenant et parfois trop arty. Je me souviens avoir découvert il y a très longtemps le Dune de David Lynch, un souvenir pas vraiment mémorable d’ailleurs. J’ai donc été voir la version de Villeneuve sans grande conviction et même sans curiosité.

 

Force est de constater que s’il y a bien quelque chose qui frappe d’emblée dans le long-métrage de Villeneuve c’est cette sensation d’un univers aussi vaste qu’énigmatique. Je savais que l’univers du roman de Franck Herbert était dense et un chouilla complexe par moment, Villeneuve a su transposer ça à l’écran et il le fait avec une patte bien singulière et qui sied finalement bien à cette histoire. Tout est très organique en terme de décors mais aussi de mise en scène, le film recèle d’images qui marquent par leur portée visuelle. Dune est un beau film techniquement parlant c’est certain, mais il est aussi très originale dans sa façon d’exposer les décors ainsi que les personnages.

 

A cela il faut bien évidemment ajouter cette narration, certes lente mais nécessaire qui met en place tout l’univers de cette histoire. Nécessaire puisque comme dit plus haut, Dune est une oeuvre complexe et dense, les personnages y vivent des choses singulières versant dans le mythique et la tragédie. A vrai dire Dune rappelle souvent les grandes légendes antiques et les parcours initiatiques de héros aux destins hors du commun, en soit rien de très original, mais cela rend du plus bel effet transposé ici dans un film de science-fiction hors-normes. Bien que l’immensité des décors et des éléments narratifs tels que les vaisseaux ou bien les costumes nous rappellent que nous sommes ici dans une pure oeuvre de science-fiction au sens propre du terme, Dune est avant tout un film intimiste sur un groupe de personnes, une famille et des destinés souvent tragiques.

 

On doit évidemment revenir aussi sur le casting qui n’est pas en reste puisqu’il demeure être l’une des pierres angulaires du long-métrage. En tête Timothé Chalamet dans la peau de Paul Atreides le héros principal, comme à son habitude tout passe dans le regard. Félin et parti pour demeurer éternellement juvénile, Chalamet en impose beaucoup même si pour ma part il n’avait déjà plus grand chose à prouver après son passage chez Guadagnino. Rebecca Ferguson également très juste comme souvent et juste parce que c’est gratuit : elle s’illustre bien mieux dans ce genre de films où son talent explose que dans des conneries comme The Greatest Showman. Oscar Isaac que je n’avais pas vu aussi juste depuis Agora d’Alejandro Amenábar en 2009 (pas vu son film avec les Coen), parfait dans le rôle du patriarche Atreides. Mais n’oublions pas non plus Zendaya, décidemment de plus en plus surprenante, Jason Momoa à mille lieux du bourrin qu’on lui connaît habituellement, ou encore Dave Bautista, Stellan Skarsgård, Josh Brolin, Charlotte Rampling et Javier Bardem. Oui c’est ce qu’on appelle une bonne distribution.

 

 

Alors je ne saurais pas trop quoi dire de plus sur Dune si ce n’est que j’attends sa suite. L’univers désormais bien posé par la caméra habile de Denis Villeneuve, la seconde partie promet de belles choses, en espérant que cela tienne aussi bien la route.

Dune

8

Ma note :

8.0/10

Les Plus

  • Un univers dense parfaitement mit en place.
  • Un casting cinq étoiles.
  • Visuellement très singulier.

Les Moins

  • Un rythme un peu lent, bien que nécessaire.

Cinéphile parfois cinéphage, j'aime écrire et lire des critiques. Je voue un véritable culte à Terrence Malick et Tim Burton, mais je suis d'une manière générale assez éclectique en matière de cinéma. Bonne lecture ... ou pas !

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