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Critique de « Anomalisa » par E-Stark

151231_MOV_Anomalisa.jpg.CROP.promo-xlarge2« Notre temps est compté, nous l’oublions. »

David Thweelis, la voix de Michael Stone – « Anomalisa » de Duke Johnson et Charlie Kaufman (2016)

Anomalisa est à coup sûr l’un des films les plus étranges sortis depuis le début de l’année 2016. Que l’on ne s’y laisse pas prendre, il s’agit peut-être d’un film d’animation en stop-motion, mais il n’a rien à voir avec les autres du genre.

uRX8PdhAnomalisa en plus de rappeler aux plus étroits d’esprits que le cinéma d’animation n’est pas uniquement destiné qu’aux enfants, peut aussi se vanter d’être une vraie pépite dans son domaine. La technique est assez bluffante il faut bien l’avouer, d’autant plus qu’elle sert complètement le récit. Les visages sont riches en détails, si bien que les émotions des personnages ne sont pas figées, quant aux thématiques elles peuvent transpirer à travers tous ces détails d’animation. La perte du contrôle, le sentiment amoureux, la solitude, la différence, tout cela en plus d’être écrit pour être narratif s’avère aussi visuel, ce qui confère au long-métrage une force d’exposition assez folle.

En terme de traitement de ses divers sujets, le film ne manque donc pas d’atouts. Les voix des personnages ont également droit à un traitement tout particulier, si David Thweelis et Jennifer Jason Leigh incarnent respectivement Michael et Lisa, Tom Noonan quant à lui est en charge de faire la voix monocorde et linéaire de tous les autres personnages, masculins ou féminins, tous ont la même voix et ce n’est pas un hasard. Cela vient renforcer toute la particularité que représente Lisa pour Michael, lui qui vit dans une torpeur constante qu’il en vient à confondre les voix des gens, même de ses proches. Une méthode simple mais rudement efficace, à l’image du film.

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Anomalisa s’avère donc être un film touchant, souvent drôle et parfois complètement bizarre. L’animation à elle seule vaut le détour, tant elle sert un récit riche de symboles et une histoire finalement très belle si l’on daigne se laisser emporter.

Ma note : 8/10

Cinéphile parfois cinéphage, j'aime écrire et lire des critiques. Je voue un véritable culte à Terrence Malick et Tim Burton, mais je suis d'une manière générale assez éclectique en matière de cinéma. Bonne lecture ... ou pas !

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