Cinéma,  Critiques

Critique de « Avalonia – L’étrange voyage » par Quentin

La maison aux grandes oreilles semble faire sa propre autopsie dans cette nouvelle oeuvre originale, autant teintée de Jules Verne que de science-fiction fifties. Il nous faut passer par plusieurs strates – amertume de la fable écologique narrée par la boîte à idées la plus capitaliste au monde, traitement sans âme d’une sortie en salles françaises abandonnée – pour continuer à trouver le coeur battant qui a porté cent ans de magie créative.

Tel Jaeger Clade (voix originale de Dennis Quaid) dans le dernier acte du film, on aperçoit la lumière au bout du tunnel : Disney se fait toujours maître en semeur de messages, ici sacrifier la facilité de nos modes de vie pour se rapprocher du pouls de notre terre avec, en filigrane, une jolie et pertinente chronique familiale. Pour autant, on regrettera une narration en auto-pilote, sommant que le public est en droit d’attendre plus que de fortes thématiques plaquées. Curieusement, Avalonia – L’étrange voyage se fait toutefois annonciateur, dans son geste, d’un système malade de s’être gavé d’acquisitions sur une décennie, encrassant son souffle d’identité.

Sous couvert du conte environnemental, les auteurs semblent ausculter un titan étouffé d’ambition. Si le film se referme sur lui-même par son bien triste écrin algorithmé (on note néanmoins un protagoniste qui est une petite révolution, subtil et bien écrit), il marquera d’une pierre blanche l’histoire d’un monstre qui devra soit rebrousser chemin, soit imploser.

6

Ma note :

6.0/10

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