Critique de « Madame Doubtfire » par E-Stark
« Monsieur le Président j’ai passé ses deux mois à me trouver un domicile et je l’ai meublé de façon à pouvoir accueillir convenablement mes enfants. C’est ce que vous vouliez. J’ai également décroché un emploi de magasinier. J’ai répondu à toutes vos exigences. Avec un mois d’avance. Et pour ce qui concerne mon comportement, je ne peux que plaider la folie. Parce que depuis qu’ils sont venus au monde, depuis le moment où je les ai regardés je suis fou d’amour pour eux ! Dès l’instant où je les ai tenus dans mes bras, ça m’a pris … je suis accro à mes gosses, Monsieur le Président. Je les aime de tout mon cœur et rien qu’à l’idée que quelqu’un me dise que je ne pourrais plus les voir chaque jour que le bon Dieu fait … ba c’est comme si on me privait d’air. Je ne peux pas vivre sans air et je ne peux pas vivre sans eux. »
Robin Williams – « Madame Doubtfire » de Chris Colombus (1994)
La comédie Américaine nous a servit de tout, de la médiocrité des « Very Bad Trip », film trash assez indigeste et complètement cons, en passant par les excellents « Sister Act », et dans un autre registre assez sympathique lorsqu’il est maîtrisé, les excellents « Ghostbusters » et « Retour vers le Futur ». Mais il y a aussi des comédies familiales très drôles et touchantes, comme « Madame Doubtfire ».
Robin Williams est l’acteur que l’on connaît, complètement déjanté, farfelu, attachant et surtout très drôle dans ses mimiques et sa gestuelle. Un peu l’ancien Jim Carrey, quoi qu’ils aient tous deux des jeux bien distincts. De Williams ont connaît une palette de films importantes, principalement dans le registre de la comédie familiale nourris à l’émotion, comme « Jack » de Coppola, ou bien le thriller psychologique comme « Photo Obsession ».
Avec « Madame Doubtfire » Williams trouve un rôle taillé pour lui, le seul capable de pouvoir insufler autant d’humanisme et de personnalité à ce personnage. Chris Colombus sait prafaitement où emmener son spectateur d’ailleurs, le film nous fait aimer cette gouvernante à la fois attachante et drôle.
Les acteurs s’en sortent bien et forment ensemble des personnages crédibles, les enfants sont notamment très touchants, Sally Field et Pierce Brosnan ne sont pas en reste quant à eux. Le scénario parle d’un sujet dur, et chaque spectateur verra le film différemment selon sa vie personnelle. C’est là toute la qualité de metteur en scène de Colombus, parler de la famille et de ce qui en fait les fondements, en opposant tout cela à une situation dramatique, dans laquelle il parviendra finalement à faire naître l’humour. Car il s’agit là d’un moyen d’expression fabuleux, le rire c’est toucher le public en la captivant, et lorsqu’un film parvient à captiver son public il peut se permettre d’acquérir un second niveau de profondeur. C’est le cas de celui-ci.
La démarche de Colombus est simple, c’est un réalisateur qui cherche à nous faire comprendre que la vie est ainsi, que c’est imprévisible et que chacun a son rôle à jouer. Il l’avait déjà montré dans « Ma Meilleure Ennemie » qui aborde des thèmes similaires dans une histoire différente.
« Madame Doubtfire » s’inscrit donc parfaitement dans la longue liste des films qui ont bercés une génération de spectateurs, il fait également parti de ces films qui savaient encore manier le drame à l’humour pour mieux faire passer des messages essentiels.
Aujourd’hui « Mrs. Doubtfire » fait partie de ces films qui vont permettre de perpétuer la mémoire d’un grand nom du cinéma. Robin Williams n’est plus là, mais le souvenir de son talent demeurera toujours. Adieu l’artiste et merci pour tout.
Ma note: 8,5/10